Il a commencé dans le métro parisien, comme Kezhia Jones, fuyant une vie trop bien rangée à Londres. On le voyait avocat, il fera chanteur. Mais il est bien plus qu’un simple gratteur de guitare. Le visage angélique marqué de quelques cicatrices, le corps empli d’une énergie hors normes, Benjamin Clementine n’a pas renoncé à s’accomplir à travers sa musique. Il façonne le son à l’instinct, il caresse chaque mot, comme s’il les vénérait tour à tour, et comble du bonheur, sa joie transpire dès qu’il chante, d’une manière si communicative qu’elle nous inonde.

Il y a dans son ADN un croisement entre Nina Simone et Cesaria Evora pour la profondeur, une pointe de Charlie Winston également, jusqu’au spectre de Screamin Jay Hawkins qui scandait « I put a spell on you » dans une transe incomparable. L’âme d’un Ray Charles sûrement. Ses modèles se nomment Charles Aznavour, Jacques Brel, et bien d’autres francophones qui caressent les mots.

Découvrez dès à présent le très incarné et future grand disciple à la succession de ses maîtres incontestés, j’ai nommée: Benjamin Clementine.

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